13 Juin 2013
Des couleurs moins saturées, un trait toujours plus fluide, une meilleure gestion de la lisibilité entre les premiers et des arrières plans, on peut dire que graphiquement ce tome a pris l’ascenseur par rapport au précédent. Mais ce qui marquera plus encore le lecteur est le portrait que l’on nous dresse de Jadina : celui d’une écorchée vive, d’une fillette marquée par la solitude et le poids des attentes qui pèsent sur elle.
On découvre les traumas qui ont jalonné sa vie et l’ont poussée à se réfugier derrière un comportement de gamine superficielle. Cette attitude n’étant finalement que la carapace qu’elle s’est
créée pour se protéger.
Cette remise en perspective nous permet de comprendre que Jadina n’est
pas devenue plus mûre au fil des albums, mais qu’elle l’a toujours été, comme tous les enfants qu’on oblige à grandir trop vite. Réussir à nous offrir un nouvel angle de vue aussi inattendu que
déconcertant est la véritable force de cet album qui étoffe brillamment le personnage.